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Le 1er juin 2022 à Genève s’est tenue une réunion publique de soutien à la candidature de Magali Mangin, en présence, entre autres, de Rémy Pagani (député de Genève Ensemble à Gauche), Stéfanie Prezioso (conseillère nationale d’Ensemble à Gauche) et Claude Reymond (typographe et syndicaliste). Voici une vidéo de la rencontre : https://fb.watch/dnCyIB-2qO/?fs=e&s=cl
et le texte du discours de la candidate :

Bonjour à toutes et à tous,

je tiens à vous remercier de votre présence et de votre engagement dans cette belle union qu’est la NUPES. Comme vous le savez, celle-ci regroupe des partis qui défendent l’écologie, la justice sociale et la paix entre les peuples. Ce sont ces points que je souhaite aborder aujourd’hui avec vous.

Alors que nous sortons de 5 ans d’une politique qui a exacerbé les inégalités et totalement négligé les enjeux écologiques, nous faisons face à un rapport du GIEC alarmant : il ne reste plus que trois ans pour éviter une crise climatique irréversible. Et nous apprenons, en parallèle, que la sixième limite planétaire, qui n’est autre que le cycle de l’eau douce, a été franchie, menaçant les sols et la végétation jusqu’à ses racines. Il est donc nécessaire que la France s’engage concrètement pour l’écologie. Il y a 5 ans, alors qu’Emmanuel Macron fanfaronnait sur les réseaux sociaux à coup de "make our Planet great again", le gouvernement refusait l’interdiction des glyphosates, et la France était condamnée, deux fois, pour inaction climatique. Et aujourd’hui, c’est en promettant de planter des arbres à la manière d’Ecosia et en parlant de planification écologique sans réellement l’avoir planifiée, que M. Macron veut nous faire croire qu’il prend la situation au sérieux. Comme l’a si bien dit reporterre, c’est poursuivre dans la voie du médiocre.

Il y a sinon notre programme NUPES, reconnu comme le mieux placé pour répondre à ces problématiques par de nombreuses ONG telles que Greenpeace ou encore L214. Je souhaite porter au plus haut ces engagements écologiques, qui sont pour moi le plus grand défi auquel l’humanité fait face. Il est indispensable d’appliquer la Règle verte pour permettre une régénération de nos ressources naturelles. Il nous faut mettre en place un protectionnisme écologique, qui permettra de sortir de l’idéologie productiviste et mondialisée et de relocaliser le tissu productif qui a été détruit par des décennies de désindustrialisation. Outre la nécessité écologique de réduire les distances, c’est l’occasion d’augmenter la résilience de nos sociétés face aux dangers que représente le changement climatique, et de créer des emplois pérennes, dignement rémunérés et porteurs de sens. Car la transition écologique doit aussi permettre une amélioration des conditions de vie. Le quinquennat d’Emmanuel Macron a fait tout l’inverse : en plus d’ignorer l’urgence écologique, il a aggravé la crise sociale que traverse notre pays, comme en atteste la colère exprimée par les Gilets Jaunes et qui est toujours présente.

La casse du code du travail, la hausse du coût de la vie, notamment de l’écotaxe sous prétexte d’écologie mais sans réelle efficacité, ou ces coups de rabot innombrables sur les aides sociales, que ce soit pour les étudiants ou les personnes en recherche d’emploi, sont autant d’attaques portées au modèle social français, hérité du Conseil National de la Résistance. J’ai pu d’ailleurs être témoin de cette chasse aux chômeurs qui, sous le nom de "coaching pour l’emploi", n’était qu’une manière de vérifier si nous étions actifs dans nos recherches, alors que les offres étaient quasi inexistantes. Cette précarité en France impacte aussi la Suisse, sous la forme d’un dumping social inacceptable. Les réformes sociales que nous proposons auront un effet bénéfique ici aussi, que ce soit le SMIC à 1500€ qui se répercutera sur l’ensemble de la grille des salaires, la retraite à 60 ans, l’égalité salariale hommes/femmes ou encore le rétablissement d’un véritable CDI. Des salaires plus élevés et moins de précarité en France, c’est moins de pression à la baisse sur les salaires de ce côté de la frontière. Ces propositions sont la véritable réponse à cette crise sociale et non la violence dont a fait preuve le gouvernement d’Emmanuel Macron face aux mouvement sociaux. Le programme de la NUPES est le seul à même de répondre à cette double urgence, écologique et sociale, en proposant une planification cohérente et juste.

Mais le contexte actuel m’amène à évoquer un autre sujet qui me tient à cœur, dans la ville qui accueille tant d’instances internationales et où de nombreux traités de paix ont été signés. Genève est un symbole du dialogue entre les nations et de l’amitié entre les peuples. Sans paix, nous n’aurons ni justice sociale, ni justice climatique.
Or, l’actualité nous rappelle tous les jours à quel point la paix est fragile. Et à l’heure où la course aux armements reprend de plus belle en Europe, où les rhétoriques guerrières font craindre le retour d’une nouvelle guerre froide, j’aimerais rappeler notre positionnement historique pour la fraternité entre les peuples et le non-alignement militaire. La France a su, dans son histoire, faire entendre une voix singulière dans le concert des nations, et porter un message de paix. C’est la voie de la diplomatie qu’il faut retrouver d’urgence, car les victoires militaires sont toujours temporaires et fragiles, au prix de grandes souffrances pour les civils. L’ONU doit retrouver son rôle de médiation afin de désamorcer les conflits actuels et futurs. C’est sous son égide que les négociations doivent être menées, avec l’appui de toutes les grandes puissances. L’Europe et la France ont donc un rôle important à jouer pour ouvrir la voie de la désescalade militaire. Je me présente face à vous pour y contribuer.

Chères amis députés, membres de la société civile, syndicalistes, sympathisants et citoyens. Avec le parlement de l’Union Populaire et en soutenant ma candidature à l’Assemblée Nationale, je saurai me montrer digne de votre confiance, à la hauteur des défis du pays. Je compte sur votre soutien pour faire entendre la voix du programme ambitieux que nous appliquerons.

Je vous remercie.

Magali Mangin