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comme membre syndicom j’ai signé avec plus d’une quinzaine de collègues au moins quatre lettres adressées aux instances centrales de notre organisation concernant le titre de cet article
aujourd’hui, vu la situation, je me résous à publier la dernière, et je réserve la publication de son accusé de réception qui honore peu l’auteur jusqu’à l’obtention de la réponse institutionnelle de l’instance sollicitée
Claude REYMOND, typographe, ancien président de la section du SLP-Genève et ancien secrétaire syndical CGAS
Génocide en cours à Gaza et censure au sein de notre syndicat (Deutch unten)
Aux membres du Comité central de Syndicom.
Copie au Comité directeur et au Comité de la branche presse.
Chères et chers membres du Comité central de Syndicom,
Face à la catastrophe humaine en cours au Moyen-Orient, nous nous permettons de nous adresser directement à vous, en tant que membres de l’organe de direction de syndicom.
Nous sommes un groupe de militants syndicom actifs pour le cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza. Depuis plus d’une année, une guerre génocidaire est en cours dans cette enclave réduite à un champ de ruine et de douleur. Plus de 42’000 morts (2% de la population !) dont 70% sont des femmes et des enfants. Des centaines de milliers de blessés et de disparus. Plus de 140 journalistes tués. Et le conflit s’étant en Cisjordanie et au Liban. Le droit international est bafoué.
Nos camarades des syndicats palestiniens appellent à l’aide et à l’expression de la solidarité de tous les peuples du monde pour que le massacre s’arrête (voir annexe 1). Nos camarades des organisations internationales, auxquelles Syndicom appartient (Fédération internationale des journaliste (FIJ), Uni Global Union, CSI via l’USS) ont eux aussi lancé de vibrants appels au cessez-le-feu.
Il est de la responsabilité historique et sociale de notre syndicat d’agir !
Pourtant, nos tentatives d’ouvrir un débat dans syndicom sur ce conflit et sur l’engagement de notre syndicat pour que le Conseil fédéral change sa politique de soutien à la guerre, ont été vaines. Depuis ce printemps, nous avons interpellé le Comité directeur dans ce but. La réponse est un refus catégorique, au prétexte qu’une résolution a été adoptée par notre Assemblée des délégués du 22 juin. Or on doit continuer d’agir !
Cette assemblée a d’ailleurs clairement montré que plus de deux tiers des délégué-e-s étaient en faveur d’un cessez-le-feu, mais que les positions sur d’autres points n’étaient pas unanimes. D’où l’importance d’ouvrir le débat.
Nous avons aussi interpellé le Comité directeur sur les graves accusations infondées portées à l’encontre de Idris Djelid, collègue travaillant pour le syndicat qui a été menacé de licenciement. Nous avons été heureux d’apprendre qu’il a pu réintégrer sa place de secrétaire régional. Or il subit toujours de graves limitations à sa liberté d’expression dans sa sphère privée. A titre d’exemple, ses supérieurs lui interdisent de poster sur ses réseaux privés une interview du secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Anthony Bellanger, critiquant la couverture médiatique du conflit.
Depuis, nous avons aussi appris que le groupe d’intérêt migration s’est vu refuser par le CD de présenter, à votre séance du 9 novembre, une résolution réagissant à l’actuelle situation au Moyen-Orient.
Face à ce déni de démocratie interne et à ces actes de censure (un comble pour un syndicat des médias), nous sommes très inquiets pour l’avenir de syndicom…
Dans sa charte, syndicom affirme son appartenance au mouvement syndical international et s’engage à une collaboration syndicale au-delà des frontières. Syndicom entend se doter d’un « profil politico-syndical pointu » pour devenir une « organisation attrayante pour les femmes, les jeunes, les migrants, les indépendants, les retraités dont nous défendons les intérêts ». Syndicom s’engage aussi pour une société solidaire et équitable, contre les tendances racistes. La Charte rappelle encore que le principe au centre de nos préoccupations est que « les salariés sont tout d’abord des êtres humains dignes d’être respectés », et notre « vision et mission » rappelle notre engagement pour la solidarité et la responsabilité sociale.
Syndicom a souvent apporté son soutien à des personnes menacées ou vivant dans des pays en guerre, notamment en Ukraine, Iran, Turquie ou encore en Algérie.
Or aujourd’hui, il y a une impasse sur la situation en Palestine. Le Comité directeur ne respecte pas la charte et se range résolument du côté de celles et ceux qui regardent ailleurs, et laissent perpétrer un génocide abominable. Pourra-t-on dire, quand la Cour de justice internationale aura terminé son travail : « On ne savait pas… »
Nous sommes très inquiets car si notre syndicat n’agit pas sur ses principes de solidarité et de paix, comment va-t-il pouvoir nous défendre à l’avenir, nous des membres profondément affectés dans nos vies de tous les jours, dans notre travail, par la situation à Gaza, en Palestine, au Liban ? Comment va-t-il empêcher que des membres démissionnent ?
Pour toutes ces raisons, et parce qu’il est de votre compétence de prendre des positions sur des thèmes d’actualité politique et syndicale, nous vous demandons d’ouvrir des espaces de débat à l’intérieur du syndicat, afin que l’on puisse échanger sur ce conflit et sur la manière d’y réagir, de manière libre et respectueuse des opinions de chacun-e-s. Nous vous demandons également d’agir contre tout acte de censure.
De plus, nous vous invitons à adopter la résolution que doit vous présenter le GI migration le 9 novembre (voir annexe 2) et celle de nos collègues du Comité de la Branche Presse et Médias électroniques sur les graves violations de la liberté de la presse à Gaza.
En vous remerciant de prendre en considération notre demande, et dans l’attente d’une réponse, nous vous adressons, chères et chers membres du Comité central, nos salutations syndicales.
Roderic Mounir, journaliste, membre Syndicom, Genève
Laura Drompt, journaliste, membre Syndicom, Genève
Sylviane Herranz, journaliste, membre Syndicom, Montreux
Dominique Hartmann, journaliste, membre Syndicom, Genève
Marco Casagrande, secteur Logistique, membre Syndicom, Neuchâtel
Chloé Veuthey, journaliste, membre Syndicom, Champéry
Jérôme Béguin, journaliste, membre Syndicom, Genève
Jean-Pierre Bodrito, Industrie graphique, membre Syndicom, Sion
Kassem Al Baridi, GI Migration Syndicom, Bienne
Fatima Lee, GI Migration Syndicom, Zurich
Sami Sabanaa, GI Migration Syndicom, Zurich
Zahra Razavi, GI Migration Syndicom, Zurich
Mathieu Loewer, journaliste, membre Syndicom, Romanel-sur-Lausanne
Benito Perez, journaliste, membre du comité de la branche Presse, Vernier
Claude Reymond, membre Syndicom, ancien secrétaire de la CGAS, Genève
PS : Nous tenons à disposition des personnes qui le souhaitent les échanges de mails entre notre groupe et le Comité directeur.
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Laufender Völkermord in Gaza und Zensur innerhalb unserer Gewerkschaft.
An die Mitglieder des Zentralkomitees von Syndicom.
Kopie an den Geschäftsleitung und den Branchenvorstand Presse.
Liebe Mitglieder des Zentralkomitees von Syndicom,
Angesichts der menschlichen Katastrophe, die sich im Nahen Osten abspielt, erlauben wir uns, uns direkt an Sie als Mitglieder des Leitungsorgans von Syndicom zu wenden.
Wir sind eine Gruppe von Syndicom-Aktivisten, die sich aktiv für einen sofortigen und dauerhaften Waffenstillstand in Gaza einsetzen. Seit über einem Jahr herrscht in dieser Enklave, die zu einem Feld der Ruinen und des Schmerzes reduziert wurde, ein völkermörderischer Krieg. Mehr als 42.000 Tote (2% der Bevölkerung !), davon 70% Frauen und Kinder. Hunderttausende Verletzte und Vermisste. Mehr als 140 Journalisten wurden getötet. Und der Konflikt weitet sich auf das Westjordanland und den Libanon aus. Das Völkerrecht wird mit Füßen getreten.
Unsere Genossinnen und Genossen in den palästinensischen Gewerkschaften rufen alle Völker der Welt zur Hilfe und zum Ausdruck der Solidarität auf, damit das Massaker ein Ende findet (siehe Anhang 1). Auch unsere Genossinnen und Genossen in den internationalen Organisationen, denen Syndicom angehört (Internationale Journalistenföderation (IJF), Uni Global Union, IGB über den SGB), haben leidenschaftliche Appelle für einen Waffenstillstand ausgesprochen.
Es ist die historische und soziale Verantwortung unserer Gewerkschaft, zu handeln !
Dennoch waren unsere Versuche, in syndicom eine Debatte über diesen Konflikt und über das Engagement unserer Gewerkschaft zu eröffnen, damit der Bundesrat seine Politik der Kriegsunterstützung ändert, vergeblich. Seit diesem Frühjahr haben wir den Vorstand mit diesem Ziel interpelliert. Die Antwort ist eine kategorische Ablehnung mit der Begründung, dass eine Resolution von unserer Delegiertenversammlung am 22. Juni verabschiedet wurde. Wir müssen aber weiter handeln !
Die Versammlung hat deutlich gezeigt, dass mehr als zwei Drittel der Delegierten für einen Waffenstillstand sind, dass aber die Positionen in anderen Punkten nicht einheitlich sind. Daher ist es wichtig, die Debatte zu eröffnen.
Wir sprachen den Vorstand auch auf die schwerwiegenden und unbegründeten Anschuldigungen an, die gegen Idris Djelid erhoben wurden, einen Kollegen, der für die Gewerkschaft arbeitet und dem die Entlassung droht. Wir waren erfreut zu erfahren, dass er als Regionalsekretär wieder eingesetzt werden konnte. Er ist jedoch immer noch schweren Einschränkungen seiner Meinungsfreiheit in seinem privaten Bereich ausgesetzt. So verbieten ihm seine Vorgesetzten beispielsweise, ein Interview mit dem Generalsekretär des Internationalen Journalistenverbands (IFJ), Anthony Bellanger, in seinen privaten Netzwerken zu posten, in dem er die Berichterstattung über den Konflikt kritisiert.
Seitdem haben wir auch erfahren, dass der Interessengruppe Migration von der CD verweigert wurde, bei Ihrer Sitzung am 9. November eine Resolution einzubringen, die auf die aktuelle Situation im Nahen Osten reagiert.
Angesichts dieser Verweigerung der internen Demokratie und dieser Zensurhandlungen (ein Unding für eine Mediengewerkschaft) sind wir sehr besorgt über die Zukunft von syndicom...
In ihrer Charta bekräftigt syndicom ihre Zugehörigkeit zur internationalen Gewerkschaftsbewegung und verpflichtet sich zu einer gewerkschaftlichen Zusammenarbeit über die Grenzen hinweg. Syndicom will sich ein „scharfes politisch-gewerkschaftliches Profil“ geben, um eine „attraktive Organisation für Frauen, Jugendliche, Migranten, Selbstständige und Rentner, deren Interessen wir vertreten“ zu werden. Syndicom setzt sich auch für eine solidarische und gerechte Gesellschaft und gegen rassistische Tendenzen ein. Die Charta erinnert weiter daran, dass das Prinzip im Zentrum unserer Bemühungen ist, dass „die Arbeitnehmerinnen und Arbeitnehmer in erster Linie Menschen sind, die es wert sind, respektiert zu werden“, und unsere „Vision und Mission“ erinnert an unser Engagement für Solidarität und soziale Verantwortung.
Syndicom hat schon oft Menschen unterstützt, die bedroht waren oder in Ländern lebten, in denen Krieg herrschte, insbesondere in der Ukraine, im Iran, in der Türkei oder auch in Algerien.
Heute jedoch herrscht in Bezug auf die Situation in Palästina ein Patt. Der Vorstand hält sich nicht an die Charta und stellt sich entschieden auf die Seite derjenigen, die wegschauen und einen abscheulichen Völkermord zulassen. Wird man, wenn der Internationale Gerichtshof seine Arbeit beendet hat, sagen können : „Wir haben nicht gewusst...“ ?
Wir sind sehr besorgt, denn wenn unsere Gewerkschaft nicht nach ihren Prinzipien der Solidarität und des Friedens handelt, wie soll sie dann in Zukunft für uns Mitglieder eintreten, die von der Situation in Gaza, Palästina und im Libanon in ihrem täglichen Leben und bei ihrer Arbeit stark betroffen sind ? Wie wird er verhindern, dass Mitglieder austreten ?
Aus all diesen Gründen und weil es in Ihrer Zuständigkeit liegt, zu aktuellen politischen und gewerkschaftlichen Themen Stellung zu beziehen, fordern wir Sie auf, innerhalb der Gewerkschaft Diskussionsforen zu eröffnen, in denen wir uns frei und respektvoll über diesen Konflikt und unsere Reaktion darauf austauschen können. Wir fordern Sie auch auf, gegen jegliche Zensurmaßnahmen vorzugehen.
Darüber hinaus fordern wir Sie auf, die Resolution, die euch die IG Migration am 9. November vorlegen soll (siehe Anhang 2), sowie die Resolution unserer Kollegen vom Branchenausschuss Presse und elektronische Medien zu den schweren Verletzungen der Pressefreiheit in Gaza anzunehmen.
Wir danken Ihnen für die Berücksichtigung unseres Antrags und verbleiben in Erwartung einer Antwort mit gewerkschaftlichen Grüßen an Sie, liebe Mitglieder des Zentralkomitees.
Roderic Mounir, Journalist, Syndicom-Mitglied, Genf
Laura Drompt, Journalistin, Syndicom-Mitglied, Genf
Sylviane Herranz, Journalistin, Syndicom-Mitglied, Montreux
Dominique Hartmann, Journalistin, Syndicom-Mitglied, Genève
Marco Casagrande, Logistiksektor, Syndicom-Mitglied, Neuchâtel
Chloé Veuthey, Journalistin, Syndicom-Mitglied, Champéry
Jérôme Béguin, Journalist, Syndicom-Mitglied, Genève
Jean-Pierre Bodrito, Grafische Industrie, Syndicom-Mitglied, Sion
Kassem Al Baridi, GI Migration Syndicom, Biel
Fatima Lee, GI Migration Syndicom, Zürich
Sami Sabanaa, GI Migration Syndicom, Zürich
Zahra Razavi, GI Migration Syndicom, Zürich
Mathieu Loewer, Journalist, Syndicom-Mitglied, Romanel-sur-Lausanne
Benito Perez, Journalist, Mitgleid Branchenvortand Presse, Vernier
Claude Reymond, Syndicom-Mitglied, ehemaliger Secretär der CGAS, Genf
PS : Wir halten den E-Mail-Verkehr zwischen unserer Gruppe und dem Zentralvorstand für alle Interessierten bereit.
Übersetzt mit DeepL.com